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Institutul National de Cercetare-Dezvoltare pentru Geologie si Geoecologie Marina
 

Acord de cooperare între IFREMER şi GeoEcoMar

În data de 26 octombrie, la sediul Institutului Naţional de Cercetare-Dezvoltare pentru Geologie şi Geoecologie Marină - GeoEcoMar din Bucureşti, în prezenţa dlui. Dragoş Ciuparu, Secretar de Stat pentru Cercetare şi Preşedinte al Autorităţii Naţionale pentru Cercetare Ştiinţifică, a Ambasadorului Franţei în România, Excelenţa Sa dl. Henri Paul, a Preşedintelui - Director general al IFREMER, dl. Jean-Yves Perrot şi a Directorului general al GeoEcoMar, dl. Gheorghe Oaie, a fost semnat un nou acord de cooperare între cele două instituţii de cercetare pentru următorii trei ani.

Atât Ambasadorul Franţei, dl. Henri Paul, cât şi Secretarul de Stat pentru Cercetare, dl.Dragoş Ciuparu, au salutat dinamismul acestui parteneriat strategic Franţa – România în domeniul cercetării stiintifice, care va conduce la largirea cooperarii franco-române, inclusiv la organizarea unor vizite bilaterale la înalt nivel.

Prin semnarea acordului de cooperare, GeoEcoMar si IFREMER s-au angajat sa colaboreze strans in cadrul programelor europene de cercetare, sa organizeze campanii comune de cercetare a domeniului marin si sa participe la modernizarea infrastructurilor de cerceatare, sa contribuie la publicarea rezultatelor stiintifice si sa faca un schimb permanent de cercetatori, debutanti sau cu experienta, in vederea cresterii nivelului de pregatire profesionala.

 

Accord de coopération entre l'IFREMER et l'Institut GEOECOMAR

Ce 26 octobre, dans les locaux de l'Institut national de recherche et développement en géologie et géo-écologie marine - GEOECOMAR de Bucarest, en présence de M.  Dragos Ciuparu, Secrétaire d'Etat à la Recherche et Président de l'Autorité nationale pour la Recherche, et de l'Ambassadeur de France en Roumanie, son Excellence M. Henri Paul, le Président directeur général de l'IFREMER, M. Jean-Yves Perrot et le Directeur général de GEOECOMAR, M. Gheorghe Oaie, ont signé un nouvel accord de coopération entre les deux organismes de recherche pour les prochaines trois années.

L'Ambassadeur de France, M. Henri Paul, comme le Secrétaire d'Etat à la Recherche, M. Dragos Ciuparu, ont exprimé leur satisfaction au constat du dynamisme du partenariat stratégique France – Roumanie dans le domaine de la recherche, qui se traduit par l’élargissement de la coopération franco-roumaine, y compris l’organisation de visites bilatérales de haut niveau.

En signant l’accord de coopération, GeoEcoMar et IFREMER se sont engagés à collaborer étroitement dans les programmes européens de recherche, d’organiser des campagnes conjointes pour la recherche marine et de participer à la modernisation des infrastructures de recherche, de contribuer à la publication de résultats scientifiques et de faire des échanges permanentes de chercheurs, débutants ou expérimentés, afin d’augmenter continuellement le niveau de formation professionnelle.

Bilan de 15 ans de coopération entre IFREMER et GEOECOMAR

La France et la Roumanie ont eu au cours de l’histoire des relations très spéciales et privilégiées. Louis Napoléon Bonaparte, Napoléon III, fût le personnage historique providentiel qui a soutenu et favorisé la réunion des Principautés Roumains, la Valachie et la Moldavie, en 1859. Grâce à la politique mondialiste de la France du Napoléon III, à son soutien non-conditionné, la nouvelle Roumanie commence sa modernisation accélérée ayant comme modèle celui de la France. La vie culturelle, les sciences, les arts, la structure administrative et juridique ont en Roumanie, on peut le dire, des racines françaises.

Pour la Science de la Terre, la Géologie, c’est toujours la France qui a permit les premiers transferts de connaissances vers la Roumanie. Vers la moitié du XIX siècle un des premiers géologues roumains Gregoriu Stefanescu c’est rendu à la Sorbonne pour étudier les sciences naturelles, en particulier la Géologie (entre 1859 et 1862). C’est lui qui avec Grigore Cobalcescu ont fait naître l’école roumaine de géologie ayant comme exemple l’école française. Les plus modernes hypothèses et idées sur l’évolution et la structure géologique de la Terre, comme celle sur la structure des Alpes en nappes de charriage ont été reprises par les géologues roumains et appliquées dans les Carpates.
La France a été aussi le point de départ pour la formation de la recherche géologique marine en Roumanie. J’ai eu la chance d’obtenir en 1968 une bourse de spécialisation en Géologie marine à l’Université Paris VI, Laboratoire de Géologie dynamique sous la direction du Prof. Louis Glangeaud. C’était vraiment une chance extraordinaire pour moi - j’ai passé mon doctorat et appris comment il faut organiser les recherches marines. Mais ce qu’il est plus important - j’ai connu des gens, des collègues de profession et je me suis fait des grands amis. Pendant la période de bourse j’ai assisté à la formation du CNEXO et au début de la construction du Centre de Brest, ainsi qu’à la structuration de la recherche océanographique française. A mon retour en Roumanie et grâce au soutien des professeurs Gheorghe Murgeanu et Dan Radulescu les premières recherches sur le plateau continental de la Mer Noire on commencées. Malheureusement dès 1972 la Roumanie est entrée dans le black out – interruption totale des contacts avec le monde scientifique occidental, inclus la France. Cette période noire a durée jusqu’en 1990. C’est seulement qu’après le collapse du système socialiste que les liaisons avec la communauté scientifique internationale ont été reprises.

Parmi les premiers à reprendre contact avec nous ont été mes amis géologues français de l’IFREMER. C’est avec le soutien de Guy Pautot, de Francis Marazanof et de mes plus jeunes collègues Serge Berné et Gilles Lericolais que la coopération entre IFREMER et GéoEcoMar a commencé. Elle s’est développée en permanence. Au début des simples échanges de chercheurs, puis 5 ou 6 années consécutives GéoEcoMar a organisé des réunions de travail avec une participation très importante des spécialistes français. Ces réunions avaient comme objectifs des grands problèmes des mers Noire et Méditerrané, des zones côtières, des deltas, spécialement du delta du Danube. Ifremer a organisé et financé des stages de formation des jeunes chercheurs roumains en France, au Centre de Brest. L'Ambassade de France en Roumanie a accordées deux bourses de doctorat en cotutelle sous la direction de M. Lericolais et de moi-même. Comme résultats, deux thèses de qualité remarquable sur les processus sédimentaires et sur les changements environnementaux dans la Mer Noire ont été soutenues et publiées.
La coopération s’est amplifiée constamment ; en 1998 et 2002 IFREMER a organisé deux campagnes en mer sur le bateau de recherche français « Le Suroît » - les campagnes ont été nommées « Blason I » et « Blason II ». Le dépouillement et l’interprétation des données des campagnes ont été faites en France à Brest ainsi qu’en Roumanie à Constanta.
Les deux instituts ont eu une collaboration excellente dans le cadre du programme « Brancusi ». Le projet - Action bilatérale d’étude Géologique et Environnementale de la Mer Noire - acronyme « MENAGE » a eu comme objectifs l'étude de l'enregistrement sédimentaire des variations du niveau marin de la Mer Noire au cours du Quaternaire en relation avec le climat, le glacio-eustatisme et la néotectonique et leur effet sur l'organisation des dépôts de corps sableux sur la plate-forme et la pente continentales et l'éventail profond du D
La coopération entre IFREMER et GéoEcoMar a évoluée dans le temps vers un cadre plus large Européen. C’est ainsi que Ifremer a pris part active dans le Centre d’excellence européen de GéoEcoMar. Puis on a gagné ensemble un projet de grand intérêt « Assessment of the Black Sea sedimentary systems in the last glacial extreme » (ASSEMBLAGE) sous la coordination de M. Lericolais. Dans le cadre de ce projet on a eu des campagnes en mer avec les bateaux de GéoEcoMar « Mare Nigrum » et de l’Ifremer « Marion Dufresne ». C’était un projet de grand succès pour lequel on a reçu des félicitations de la part de la Commission Européenne.

On a eu d’autres projets européens comme « HERMES », SourceSink, HYPOX, des projets avec beaucoup de partenaires et finalement « Eurofleets » sous la coordination de l’Ifremer, de M. Jacques Binot. On travaille maintenant pour présenter un nouveau projet au l’appel d’offres de la Commission – « Eurofleets 2 ».
La coopération avec les unités de recherche et universités de France c’est diversifiée. Au présent, GéoEcoMar collabore sauf Ifremer avec l’Université Paris Sud, Orsay, l’Université de Provence Aix Marseille I et le Centre Européen de Recherche et d'Enseignement des Géosciences de l'Environnement (CEREGE) UMR 6635, l’Université « Claude Bernard » de Lyon, l’Université de Caen et l’Université de Perpignan.
On a organisé des stages d’études entre 2004 - 2008 au laboratoire CEREGE et la préparation d’une thèse en cotutelle « Mobilité morpho-dynamique et changements hydrologiques du système fluvial du Danube dans son delta depuis 150 ans » par Laura Jugaru á l’Université de Provence Aix - Marseille I.
On a entreprit des travaux de recherche en commun sur le Delta du Danube dans le cadre d’un projet Brancusi « Evolution du littoral danubien: vulnérabilité et prévention » (ELIDAN), avec l’Université de Caen et l’Université de Perpignan, avec un stage pour un chercheur roumain à l’Université de Caen.
Un chercheur roumain a donné en 2007des cours à l’Université Aix - Marseille I donnés dans le cadre d’une coopération bilatérale entre cette université et GeoEcoMar.
Un atelier scientifique franco-roumain « Les conséquences de la crise messinienne en Roumaine méridionale et en Mer Noire » a été organisé par GeoEcoMar en collaboration avec l’Université Claude Bernard de Lyon, en février 2008 à Bucarest.

Toutes ces actions de coopération ont eu une participation active des chercheurs de l’Ifremer.
Je suis sûr qu’un développement encore plus large de notre collaboration est possible. Un sujet ouvert qui va permettre une coopération très active et de grand intérêt international sera le Centre d’études approfondies sur les systèmes Fleuves – Deltas – Mers sur l’exemple du système Danube – delta du Danube – Mer Noire qui représente un objectif prioritaire de la Stratégie européenne pour la région du Danube, ainsi que de la communauté scientifique et le gouvernement de la Roumanie.

Nicolae Panin - GéoEcoMar, Académie Roumaine